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![]() | COMMÉMORATION 11 NOVEMBRE 202 Discours de Mr Joël Hocquelet , Maire de Marmande Il y a 104 ans, l’Armistice du 11 novembre signifiait pour beaucoup de nos concitoyens la conclusion d’une grande guerre – « la der des ders » – Mais c’était surtout l’espoir d’une ère de paix et de prospérité, vite anéanti dans les tensions extrêmes des années trente et l’arrivée au pouvoir, chez nos voisins, de régimes autoritaires, brutaux, portés par des idéologies nationalistes, racistes et belliqueuses. Cette « der des ders » ne fut donc pas la dernière des saignées du XXème siècle. Les dommages de guerres, l’égoïsme des nations, les différentes crises économiques et enfin, l’échec de la Société des Nations ont malheureusement créé les conditions de la Seconde Guerre Mondiale et de son lot d’horreurs. Les progrès technologiques ont alors profité à l’armement, toujours plus meurtrier et aveugle, au service de l’atrocité nazie. Et cette fois, nous avons appris. L’Europe a inauguré un cycle de paix inédit sur son sol et dans l’Histoire. Une nouvelle forme de conflits par procuration est néanmoins apparue avec la guerre froide. Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, après les ambigüités de l’entre-deux-guerres et des conflits sans gloire, a mis fin aux empires coloniaux sans véritablement permettre l’émancipation. Après ces guerres mondiales, nous n’avons toutefois pas acquis la paix mondiale. Le monde n’est pas moins dangereux mais nos ainés, en Europe, nous ont légué la paix. Cet héritage s’entretient car il n’est qu’une parenthèse, jamais définitivement acquise. En effet, notre XXIème siècle, celui que nous transmettons à nos enfants, est lourd de perspectives inquiétantes : les guerres d’accès aux ressources vitales, les exodes causées par le réchauffement climatique, les pandémies dues à l’effondrement de la biodiversité... Mais ce XXIème siècle aux enjeux véritablement vitaux, est aussi porteur d’espoir. La génération qui nous suit le construit pour elle jour après jour, en dépassant les traditionnels égoïsmes nationaux. Car si les guerres conventionnelles ont toujours mis en avant la nécessité de combattre pour la survie de quelque chose : les frontières, la nation, la culture, la foi, … l’enjeu du combat qui arrive, c’est bien la survie de l’Humanité. Ma responsabilité d’homme politique, c’est de porter, par le discours, cet enjeu comme prioritaire. Et nous ne pourrons envisager une issue positive à cet engagement que si nous acceptons de changer nos paradigmes et surtout si nous respectons notre jeunesse dans sa fougue et son enthousiasme et même ses hésitations. Nous honorons aujourd’hui de jeunes gens sacrifiés au service de causes choisies par d’autres, notre hommage sera complet si nous laissons nos jeunes choisir leurs combats, leurs armes et leur avenir. |
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